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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 15:19

J’ai enfin fait ma visite post natale. Ca m’a pris 7 mois et ½, mais j’y suis enfin arrivée.

J’ai gardé la même gynéco et j’aimerais la garder à vie, si elle reste là-bas. Elle a accouché 2 semaines avant moi. Elle savait tout sur mon dossier, et elle ne l’avait pas lu à l’avance. Elle m’a dit qu’elle s’était connectée plusieurs fois, après son départ en congé maternité pour voir où j’en étais. Si j’avais accouché, si ça s’était bien passé…

Oui, une gynéco comme ça, je vais la garder. Je sens bien qu’elle s’intéresse à ses patients.

 

Alors, pour résumer :

-         Est-ce que c’est normal que les glaires aient changé et qu’elles deviennent très filantes ? Oui, le corps change après une grossesse. Je lui ai dit que je n’avais pas l’habitude d’avoir des glaires comme ça, que les miennes, avant la grossesse étaient transparentes et très fluides et elle m’a dit que c’est ce qui fera que je tomberai enceinte naturellement la prochaine fois. Affaire à suivre, mais je n’y crois pas beaucoup. De toute manière, j’attends que mon fils ait 1 an et je me relancerai dans les essais.

-         Est-ce que je risque d’avoir la même grossesse pathologique ? Non, elle m’a confirmé qu’il n’y avait pas de raison, que celle-ci était un accident et que a priori j’aurai une grossesse normale après. Elle m’a redit que les saignements du 1er trimestre peuvent avoir été à la base de la fissure de la poche des eaux. Mais là où elle m’a fait du bien c’est qu’elle m’a dit qu’elle allait ouvrir un dossier normal, comme si j’étais une femme normale, qui aura une grossesse normale…J’en rêve

-         Elle m’a dit que les douleurs de l’ovulation étaient normales aussi. Je lui ai posée la question, parce que j’ai eu l’impression que l’accouchement a fatigué mes ovaires. Elle m’a, là aussi, rassurée

-         Elle m’a donnée la pilule. J’en prends une 2e génération et je suis censée faire une prise de sang dans 3 mois. Je ne pense pas la prendre plus de 3 mois…

-         L’utérus est normal, RAS

-         Les ovaires sont normaux…RAS

-         L’épisiotomie fait encore mal ? C’est normal. Si je veux, je peux faire des massages moi-même. Je verrai si j’ai le temps. Sinon ça va se cicatriser…

 

Je suis retournée à l’hôpital, dans les mêmes salles d’attente que je connais aussi bien. J’ai emboîté les mêmes pas que je sais faire les yeux fermés…l’entrée, puis l’accueil, le long couloir avec le lino vert, les toilettes d’un côté et d’un autre, que j’évitais autant que possible, parce que je ne voulais pas chopper une infection, pendant que la poche était ouverte…J’ai revu les mêmes types de personnes : des femmes avec de gros ou petits ventres, des femmes avec des enfants dans la poussette, le personnel médical attentionné de mon hôpital, une salle d’examen, avec une sage femme souriante, qui attendait sa cliente pour faire un monitoring.

Alors tout m’est revenu, les larmes sont montées. Je me souviens avec précision de chaque fois que je suis venue pour faire ce Prom Test, pour faire un monitoring, voir si tu vas bien. Je regarde ta photo et je souris, mais les larmes sont nouées quelque part entre le nez et le front.

Je ne peux pas me laisser aller, je ne peux pas pleurer, parce que j’ai passé ma grossesse à compter les minutes, à regarder les couvertures des livres, quand je n’arrivais plus à me concentrer sur la lecture, parce que la douleur et la peur prenaient le dessus…

Je ne peux pas me laisser aller en regardant les femmes enceintes qui se baladent dans la rue et me dire qu’effectivement, je n’ai pas pu profiter des secondes quand tu étais dans mon ventre. Je me souviens comme si c’était hier des moments de panique, de la peur que j’avais quand je ne te sentais pas bouger le matin au réveil, des nuits et des matinées, passées dans la salle d’attente, pour faire une écho ou un monitoring. De la peur que j’ai eue du début à la fin, de te perdre, d’accoucher prématurément. Du moment béni, quand la sage femme t’as posé sur ma poitrine et j’ai vu tes yeux, bleus gris, tranquilles, confiants. Des premiers moments quand je t’ai posé dans le couffin à côté de mon lit et je n’arrivais pas à fermer l’œil, parce que je guettais ta respiration et tes mouvements…

Du sentiment d’immense bonheur que tu m’as apporté, en faisant de moi une maman !

Alors, est-ce que je dois me laisser aller, pleurer ma grossesse, en vouloir aux autres parce qu’elles n’ont pas eu du mal à avoir leurs bébés, parce que même si elles ont eu du mal à tomber enceintes, au moins elles ont profité d’une grossesse tranquille…

Hier soir j’ai été un peu fâchée, parce que tu ne sais pas rester tranquille, jouer avec tes jouets dans la poussette. Tu voulais manger les pommes de terre que j’avais dans l’assiette de l’apéro. Alors, comme je savais qu’elles étaient à l’eau avec un peu d’huile d’olives, je t’en ai donné. Tu aimes manger sur mes genoux, mais tu ne sais pas rester sage. Et j’ai un peu le cœur lourd, parce que je sais que c’est en partie de ma faute, je t’ai habitué à toujours te câliner et cajoler. Je dois changer, t’apprendre à rester et à jouer seul, tranquillement. Tu n'as que 7 mois, ce n’est pas trop tard.

J’ai hâte de me poser à tes côtés aujourd’hui, comme je fais tous les jours quand je reviens du travail. Mais aujourd’hui, que tu râles ou pas, je te laisserai jouer aussi tout seul.

 

 

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 11:47

J’en ai découvert un avant-hier. Un petit bouton de rien du tout en haut, sur la poitrine.

Et puis j’ai vu le deuxième, à côté du zizi.

Tu as eu choppé la varicelle. Des amis sont venus avec leur fille, qui avait la varicelle et même si j’ai tout fait pour te tenir à l’écart, 15 jours après, ça y est, elle est là, la première maladie infantile…Ta première maladie infantile.

Alors papa est très content, parce qu’il dit qu’au moins c’est plié. Tu as eu un petit pic de fièvre, à 38.5 je t’ai donné du Doliprane est c’est passé.

Pour l’instant ça a l’air d’être une forme très légère. La pharmacienne m’a dit que tu pouvais encore l’attraper après. Je pensais qu’une fois que c’était fait, c’était définitif, mais a priori, tu peux la refaire, si elle n’a pas été suffisamment forte.

 

J’en parlerai au médecin, nous avons RDV la semaine prochaine pour tes 8 mois. Je suis contente, en ce moment tu manges bien, je touche du bois, j’aimerais que ça reste comme ça…c’est pour ça que je ne voulais pas que tu choppes maintenant la varicelle, parce que je sais que ça peut couper l’appétit et je ne veux pas que ça arrive.

 

Tu joues de mieux en mieux assis, mais tu ne rampes pas encore tout à fait. Tu lèves le cul-cul, tu te mets à 4 pattes et tu fais un saut de grenouille. Un seul, unique saut de grenouille.

Et quelle jolie grenouille tu fais !

Tu râles énormément en ce moment, je crois (depuis un moment, maintenant) que tu commences à faire tes dents. La gencive est un peu blanche, j’ai hâte de voir ta première dent.

 

Je voulais ouvrir un chapitre spécial pour écrire les recettes que je te fais. Je me fais bien plaisir en ce moment. Hier je t’ai donné une banane que j’ai mixée dans le baby cook avec un petit suisse. Tu as adoré.

J’essaie de te donner de la viande 3 fois par semaine. D’une escalope de poulet je peux te faire 10 repas, je crois. Hier et aujourd’hui tu as mangé une purée que j’adore, dans laquelle j’ai mis une toute petite pointe de curry. Tu as l’air d’aimer.

 

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 22:00
 
Faudrait te voir, parfois, dans quelles positions on peut te retrouver le matin ! Ou la nuit.
Maintenant que tu sais faire plein de choses, tu arrives à te mettre tout seul sur le ventre, à te balader dans ton lit.
Ca a aussi des désavantages ! Parfois tu restes coincé. Comme ce matin, quand tu t’es énervé et tu t’es réveillé en pleurant, parce que tu étais bloqué dans ton lit. Et ben bravo mon fils.
 
Tu commences à nous montrer ton petit caractère. Bon, il paraîtrait que tu es plutôt bonne composition, sauf quand on t’enlève l’étoile avec laquelle tu joues dans le bain. Ca, t’aimes pas. Petit à petit on est un peu obligés de lever le ton avec papa, parce que tu ne tiens pas tranquille. Cela dit, ça me dérange seulement sur le coup, parce que j’aime bien que tu sois actif. Hier papa a chanté « les petites marionnettes » et tu t’es mis à bouger les mains.
 
Aussi, depuis 2 jours tu sais lever les fesses et te mettre véritablement à 4 pattes. Bon, oui, tu n’avances pas, mais qu’est-ce que tu recules bien !! Je suis super fière de toi. Je me souviens tout le temps de la phrase que la sage femme m’a dit à l’accouchement : « Vous allez voir, ça paraît incroyable, comme ça, mais tous les jours vous allez l’aimer plus ! ». Et oui, je t’aime un peu plus tous les jours et je ne sais pas où  ça peut encore trouver de la place, parce que c’est déjà une forme d’amour inexprimable.
 
Tu commences petit à petit à jouer assis. Tu restes quelques minutes et en fonction de ton centre d’intérêt et de ton jouet, tu te jettes en arrière quand tu en as marre. Je ne viens plus t’empêcher de tomber dans ton parc, parce que ça peut t’apprendre comment garder ton équilibre.
 
Tu rigoles énormément quand tu vois des enfants jouer ou sauter. Et à chaque fois je me dis que j’aimerais te donner un frère ou une sœur. Si j’y arrive.
Avec le retour de couches, il y a mes craintes de ne pas pouvoir tomber enceinte qui renaissent. La glaire a changé aussi depuis l’accouchement. J’ai l’impression parfois de suivre comme avant le rythme de mes cycles, d’y faire attention…j’ai mal comme d’habitude à l’ovaire droit, est-ce que je ne fais pas un kyste, est-ce que la glaire est correcte ? Est-ce que j’aurai encore le temps pour faire un deuxième bébé ? Quand j’entends parler les collègues, j’ai l’impression que c’est tellement facile. Je réalise maintenant, en voyant les femmes enceintes combien la grossesse, elle aussi a été difficile. Mais combien j’ai de la chance aussi de t’avoir en bonne santé, arrivé à terme !
Grrr, j’en ai des frissons, quand je repense aux peurs d’accoucher prématurément, de te perdre…Hier j’ai une collègue qui m’a raconté que son copain avait perdu son neveu de 8 ans. Ca m’a foutu la journée en l’air ! Que dis-je ? La semaine !!
Je ne veux plus y penser.
 
Parfois je repense à ce que mon médecin de PMA m’a dit : plus vous êtes jeune, plus vous avez des chances que ça aboutisse. Il faudrait donc commencer à y songer assez rapidement ! Peut-être au retour de congés cet été, je reprendrai RDV avec celle qui m’a aidée à t’avoir.
 
Je t’aime mon bébé ! Au-delà des mots.
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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 16:40
Mon bébé,
Tu as 6 mois depuis quelques jours. Je n'arrive toujours pas à décider si le temps passe vite, parce que j'ai quand même l'impression de te connaître depuis une éternité. 
Parfois je ne me souviens plus comment ma vie était avant d'être maman. Parfois je rêve d’avoir quelques minutes à moi pour finir le livre que j’ai commencé il y a un mois, pour aller au ciné, pour m’asseoir boire mon café tranquillement.
Je ne t’allaite plus depuis deux semaines. Au début ça m’a fait étrange de ne plus te mettre au sein. Mais on s’y fait. J'aurais voulu t'allaiter jusqu'à tes 6 mois exactement, mais je me suis arrêtée 2 semaines avant. Pour plusieurs raisons : parce que j'avais l'impression que tu ne te nourrissais plus vraiment. Et parce que j'avais envie aussi de reprendre les sorties, de prendre un verre. Parfois je regrette d'avoir arrêté. D'autres j'oublie. Aujourd'hui j'ai une boule dans le sein et elle me fait mal, j'ai toujours du lait. Je pense te remettre au sein peut-être demain

Nous sommes partis tous les 3 loin en week end. Un chouette week end, bien mérité. Tu as donc pris l'avion pour la première fois dans ta vie et tu as été la star des hôtesses de l'air. On était à l'arrière de l'avion et elles t'ont toutes pris dans leurs bras pour te faire des câlins. Avec papa nous avons fait l’avion dans l’avion.
J'ai commencé à te donner de la nourriture solide. Enfin, solide c'est un bien grand mot! Nous avons commencé par le potimarron, parce que papa et moi voulons te faire goûter les légumes et les fruits de saison. Pas beaucoup de choix pour le moment, alors j'ai dû descendre t'acheter une courgette bio. Nous te donnons, soit des légumes du marché, soit des légumes du magasin bio. Au début tu as mis dans la bouche la cuillère, un peu interpellé. Mais comme tes gencives te font mal, tu as pris la cuillère pour la mordiller. Et tu as goûté le potimarron. Ca fait maintenant une semaine. Tu as mangé du potimarron, de la courgette, de la pomme, des panais, de la carotte. Mais ta préférée reste quand même la banane. Tu arrives à mordiller dedans et après tu mâches tranquillement, comme un petit vieux. Tu es si rigolo quand tu manges. Hier je t’ai donné aussi un petit yaourt, du Blédilacté à la fraise, que tu as bien aimé. Tu en as mis de partout, comme d’habitude. Sur ton pull, sur les yeux, sur la chemise de maman, sur ton haut…sur le canapé…
Tu as été un peu malade ces dernières semaines. Au début un gros rhume et il y a deux jours un début de gastro, comme me disait le médecin. Depuis 20 jours tu n’as pris que 100 grammes . Ca m’a brisé le cœur, je n’ai pas arrêté de me demander pourquoi. Mais le médecin n’a pas l’air inquiet, il m’a dit que ce n’était pas grave du tout. J’espère que tu prendras un peu de poids la prochaine fois.
Tes progrès ? Tu maîtrises de mieux en mieux les syllabes : tu commences à faire mamamamama, alors bien sûr, comme toutes les mamans, je fonds. Tu ne tiens pas encore assis tout seul, mais je pense que ça ne tardera pas. Sur nos genoux tu tiens droit et quand tu en as envie, tu arrives à bien tenir, en appuyant sur tes bras. Même si parfois je suis très fatiguée, j’adore réfléchir aux légumes que je vais te donner à manger. J’aime te faire goûter plein de choses, pour que tu apprennes à aimer tous les goûts.
Ce week end nous sommes allés chez des amis qui ont 3 garçons. Ils jouaient ensemble, une joyeuse bagarre qui n’en finissait pas. Alors j’ai pensé qu’il faut absolument qu’on arrive avec papa à te faire un petit frère ou une petite sœur. Mais à chaque fois que je me le dis, les mois que j’ai comptés en t’attendant me serrent le cœur et le souvenir m’étouffe.
Pourrai-je un jour te donner un frère, pour que toi aussi tu puisses t’amuser et jouer à la bagarre ?Est-ce que déjà j'arrive à être une bonne maman pour toi?
Je finirai ce post comme d'habitude : je t'aime mon fils et c'est au delà des mots...
 
 
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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 13:17

Mon enfant,

Tu as aujourd'hui 5 mois et une semaine. Depuis une semaine j'ai attrapé un gros rhume, un peu comme la grippe. Le médecin m'a arrêtée pour une semaine. Il faut dire que je suis terriblement fatiguée, alors malgré tous mes efforts de me préserver des microbes (surtout parce que j'ai peur pour toi), je l'ai quand même chopée. Elle, la dernière souche, celle qui a su traverser l'hiver, celle qui est la plus coriace. Je n'ai pas pu te garder avec moi cette semaine. Je t'ai récupéré vers 17h tous les jours, mais je n'ai pas pu te garder. D'abord parce que j'ai eu peur de te filer mon virus, mais aussi parce que je n'arrivais même pas à prendre soin de moi-même. Le 1er jour je n'ai fait que dormir. Et encore dormir. 16h. Et ça ne m'a pas été suffisant. J'avais encore envie et besoin de dormir. Je ne sais pas si c'est la crève, ou toute cette fatigue accumulée. Tu ne fais toujours pas tes nuits et tu restes assez irrégulier quant aux créneaux de réveil. Il y a deux nuits,  2 fois d'affilée, tu t'es réveillé pour téter à 1h30. Les 3 dernières, tu t'es réveillé à 4h30. J'ai l'impression que c'est plus ton créneau à toi, auquel tu es fidèle. D'habitude tu te rendors vite, mais cette nuit tu es resté éveillé, à papoter, alors que tu étais propre et tu avais bien mangé. Je ne sais pas pourquoi tu te réveilles encore. Le docteur pense que c'est plus par envie de téter. Depuis une semaine j'essaie de diminuer le nombre de tétées, j'essaie de commencer à te sevrer. Parfois je me dis que ça me permettrait plus de me remettre, parfois j'ai pas envie, parce que j'adore les moments où je te mets au sein et par dessus tout, quand tu t'endors sur mon sein. Alors je ferme le soutien gorge, je garde ta joue contre ma peau et je te caresse doucement la tête. J'ai l'impression que nulle part tu dors plus tranquillement.

 

La nuit dernière tu as mis quelques minutes avant de t'endormir et tu m'as fait peur, parce que tu t'es mis sur le côté, tes petit doigts agrippés aux barreaux. Je suis allée 3 fois pour te remettre sur le dos, 3 fois tu t'es retourné. Il faut dire qu'en ce moment t'adores te mettre sur le ventre, sans vraiment savoir te remettre sur le dos. Alors je double ma vigilance, bien que tu sais mettre ta tête de côté et respirer tranquillement. Mais je suis habituée à te coucher sur le dos, alors je stresse quand tu n'as pas la bonne position.

Mais aujourd'hui je suis triste mon garçon. Parce que je suis tellement fatiguée que je n'arrive pas à me réjouir des choses. Cette nuit, j'ai mis moi aussi du temps à me rendormir, parce que j'ai gardé l'oreille de lapin, attentive à tous les bruits. Comme tu ne voulais pas te mettre sur le dos, j'ai dû attendre que tu te rendormes. Alors de 4h30 à 5h30 j'ai veillé. Je n'arrive pas à dormir si je ne suis pas sûre que tu es en sécurité. Alors le réveil, à 7h a été très dur. Moi, qui d'habitude je cours, j'ai hâte de voir ton beau sourire, te changer et te mettre au sein j'étais lessivée. Molle comme un torchon de mauvaise qualité. Je t'ai quand même pris, levé haut, comme je fais tous les matins, parce que tu aimes bien, fait un bisou et je t'ai posé sur la table à langer pour te changer. Et c'est là que la pensée horrible m'est venue à l'esprit : je me suis dit que j'aurais mieux fait de pas t'avoir. Ca n'a duré qu'une seconde, temps pendant lequel la fatigue a gagné, mais ça m'a brisé le coeur mon enfant! Je t'aime plus que tout au monde, je suis collée à toi depuis 5 mois et une semaine. Mais je commence réellement à arriver au bout de mes forces. Et je crois que cette grippe ou ce que ça a été y est pour beaucoup. Alors quand je suis fatiguée à ce point, quand ça fait 5 mois qu'on a pas fait une nuit décente, ma vision est troublée. Ca me fend le coeur, mais oui, je dois avouer que parfois je me demande si ce n'était pas mieux avant de t'avoir, parce que maintenant j'ai du mal à profiter de quoique ce soit, à cause de cette fatigue qui n'en finit plus. Je pourrais dormir des mois d'affilée et je serais quand même morte de fatigue. A quoi ça tient? Je ne sais pas.

Une chose que tu dois te rappeler coûte que coûte! Quoi que je pense, quoi ma tête fatiguée me mène à penser, n'oublie pas que je t'aime. Je t'aime plus que tout au monde. Je suis sûre que je finirai par me remettre et profiter de toi pleinement, reposée. Il me faut un peu plus de temps. C'est tout.

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 22:55
Mon fils, 
Je n’ai plus le temps d’écrire. J’ai repris le travail, alors c’est d’autant plus compliqué. Le matin je m’occupe de toi, je te fais téter, j’essaie de me rendormir. Tu te réveilles toujours la nuit, vers 4h. Quand j’ai de la chance tu tètes et tu te rendors. Quand tu es plus bavard, tu papotes tout seul. Je te garde toujours à mes côtés, une fois que tu as tété. J’adore te sentir à côté. Je te mets sur un côté pour te mettre au sein. Tu t’endors et tu roules doucement sur ton dos. C’est incroyable ce que tu as poussé. Tu fais 62 cm . A la visite du 4e mois le docteur nous a dit que tu étais plus grand que la moyenne, alors que tu es né avec 48 cm . Tu continues de parler, de sortir des sons rigolos. Ce matin, je t’ai laissé tout seul dans ton petit lit, parce que je me suis préparée pour partir au travail (papa a fait 2 journées au ski, alors on est resté tous les deux). Je t’ai laissé ton doudou. Au bout de 5 minutes j’ai eu l’impression que tu râlais, mais quand j’ai glissé la tête je me suis rendu compte que tu papotais avec ton doudou, que tu essayais de téter en même temps. Je ne sais pas ce que ton doudou t’a dit, mais tu n’avais pas l’air bien content.
Tu commences à bien tenir assis. Certes, nous devons te soutenir, mais tu tiens assis. Maintenant tu ne veux que rester assis. C’est normal être allongé c’est pour les tout petits ! Tu nous fais bien marrer avec papa. En plus tu rigoles de plus en plus souvent avec de vrais éclats de rire. Tu me fais fondre.
Tu es tellement adorable, tu commences la journée avec un gros sourire. Tu es de bonne humeur le matin. Rares sont les jours où tu râles, bien que depuis une semaine tu as été un peu plus perturbé, je crois. Hier tu as boudé pendant 3h, quand je t’ai sorti. Dès que nous sommes revenus à la maison, t’as retrouvé ta bonne humeur. Et moi qui me disais qu’aller te balader en porte bébé te ferait du bien…Je crois que c’est la première fois que tu pleures autant et aussi violemment dans le porte bébé. D’habitude tu adores être porté.
J’ai hâte que les beaux jours arrivent, je pourrai te sortir plus souvent. J’ai hâte de te voir ramper aussi. Tu t’éclates quand on te met sur le ventre sur notre ventre. Tu cries et tu essaies de monter, mais tu ne sais pas encore pousser sur tes jambes et parfois ton bras glisse en dessous. Papa essaie de te faire découvrir plusieurs positions, pour t’y habituer. Moi, je suis  maman poule. Je te porte souvent, je joue avec tes jouets, je chante…
Je ne sais pas combien de temps tu voudras encore que je t’allaite. Depuis quelques jours j’ai l’impression que la journée tu préfères le bib quand même. Je t’allaite encore 3 à 4 fois. Le soir, avant de te coucher, la nuit (1 à 2 fois) et le matin. J’essaie de prolonger la magie, mais j’ai de plus en plus l’impression que tu tètes plutôt parce que tu as soif.
 
Tu as été aussi un peu malade, je t’ai refilé ma crève. Et oui, je n’y ai pas coupé cet hiver non plus. Malgré toutes les précautions que j’ai prises, tu as quand même été enrhumé. Un petit peu de ce rhume persiste encore, parce que tu as toujours le nez bouché et le mouche bébé ne fait pas de miracles non plus. Je te donne du khalium murtiatricum, pour empêcher que ça descende sur les bronches. Ca a été aussi la première fois que tu as eu un début de fièvre : 38°.
Tu comprendras mon angoisse quand tu auras un bébé à ton tour. Je t’ai donné du Doliprane et pendant une heure je t’ai gardé dans mes bras. J’ai dû toucher tes joues 1000 fois, regarder tes yeux, guetter tous les signes. Tu as fini par t’endormir. Ta température avait baissé un peu, mais ça restait autour de 37.7°. Dans la nuit elle est bien descendue. Je me suis réveillée encore plus souvent que d’habitude, pour toucher tes joues, voir si elles étaient chaudes. Pendant quelques jours tu as moins mangé et tu as été bien ronchon. Un bébé malade !
Ca m’a fait mal au cœur, j’ai compris combien je déteste te voir malade mon petit bout.
 
A la dernière visite chez le médecin, je lui ai fait part de mes inquiétudes, du fait que je viens plusieurs fois par nuit pour vérifier si tu respires bien. Je n’arrive toujours pas à dormir dans une autre chambre, j’ai besoin de te sentir près de moi. Le médecin m’a aidée à déculpabiliser. Il m’a dit que c’était normal et que ce sera encore comme ça pendant un petit moment.
Je pense que si j’arrêtais de t’allaiter ce serait plus simple. Pour le moment j’ai pas envie d’arrêter…j’adore cette relation que nous nous sommes créée. J’adore te sentir te blottir contre moi, je suis fière de me dire que si tu as poussé aussi bien, c’est grâce à mon lait. Je suis fière d’être une maman qui allaite, même si je comprends très bien que les mamans n’aient pas toutes envie d’allaiter.
 
Nous partons bientôt en voyage, tous les 3. Notre premier voyage à 3. J’espère que ça se passera bien et que tu sauras apprécier le soleil.
Je t’aime mon bébé, tous les jours quand je suis au travail je regarde tes photos et je me rends compte que tu me manques. Tous les jours j’ai hâte de te retrouver, même si parfois je crains un peu les journées que nous passons tous les deux, parce que parfois elles sont fatigantes, en fonction de ton humeur.
Parfois, quand je m’allonge à côté de toi sur le lit, je me sens dans un beau rêve. Je n’arrive pas à réaliser que je suis maman. Je t’aime mon fils. Mon beau bébé, qui sait amener le doudou tout seul à la bouche pour le téter…tu apprends tous les jours de nouvelles choses et j’ai hâte de te voir découvrir la vie, petit à petit, de voir ton regard étonné, comme la première fois que tu as su que tu pouvais attraper tout seul ton pied. J’espère que je saurai être une bonne maman.
 
Je pense de plus en plus à une nouvelle grossesse, parce que je me rends compte comme j’ai eu de la chance de pouvoir vivre ce bonheur. Le jour de ta naissance, le moment où la sage femme m’a dit : « Vous avez un beau petit garçon » sont les souvenirs les plus forts de ma vie. Aurai-je la chance de pouvoir t’offrir un frère ou une sœur ? Aurai-je le courage d’envisager une nouvelle grossesse alitée ? En attendant j’essaie de profiter de toi et d’être toujours proche de toi. J’ai comme une intuition que plus je te donne de l’amour et de l’attention, plus tu seras un garçon confiant et bien dans sa peau. 
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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 11:31

2 mois que je ne suis pas venue poster. 2 mois que je n'ai pas lu les messages laissés par les copinautes. 2 mois que je profite de mon fils. Ça semble tellement irréel quand je le dis et je l'écris...je suis maman. Nous sommes parents. J'ai tellement de choses à te raconter mon garçon, que je ne sais plus par où commencer.

Nous avons fêté notre premier Noël et tu as eu plein de cadeaux. Et ton premier sapin, que nous avons installé dans ta chambre. Tu ne t'es pas manifesté pour le sapin, mais je suis sûre que dans un coin de ta tête tu sais que maman et papa ont fait un sapin pour ton premier Noël.

Ton bidou semble aller mieux, même s'il te réveille la nuit. Non, tu ne sais pas encore dormir sans te réveiller. Tu te réveilles une à deux fois. Plutôt deux. Une première fois pour téter et une deuxième fois parce que tu as mal au bidou, vers 5h. Je commence à m'y faire à ce manque de rythme, au sommeil saccadé. Parfois je fais des cauchemars, je rêve que tu tombes, que tu es malade, que ton petit coeur s'arrête. Ce sont mes angoisses que je ne laisse pas se manifester durant la journée, qui ressurgissent la nuit. Je n'arrive pas à quitter ta chambre. Je dors à côté de toi. De temps en temps je me réveille et je mets lentement la main sur ta poitrine. Ta respiration soulève très doucement, de manière presque imperceptible ma main. Je me rendors tranquille. Quelques heures après je refais la même chose. Je vérifie souvent si tu respires. Tu es si petit, mon bout de chou, mais il faut que je commence à te faire confiance : à te laisser dormir tout seul, à ne pas me réveiller toutes les 3h, même si tu dors, pour vérifier que tu respires, à te laisser jouer tranquillement dans ton lit.

Oui, j'allais oublier, tu dors dans ton lit. J'ai réussi à t'y faire dormir quand tu avais un mois et demi. J'ai mis le lit à barreaux à côté du mien et je t'ai tenu la main pour t'endormir, plusieurs nuits d'affilié. Tu as fini par accepter ton lit, sauf le jour où nous avons fait les vaccins. Ca t'a pas plu, alors t'as pleuré et pleuré. Tu as dormi avec maman, sur sa poitrine. J'adore les matins que nous passons ensemble. Tu commences la journée en souriant. Alors je n'ai pas envie de descendre du lit. Bien que tu dormes dans ton lit et que tu apprécies ton manège qui tourne au dessus de tes yeux émerveillés, après la tétée du matin, je te garde avec moi dans le lit. Ce matin je t'ai regardé dormir pendant longtemps. J'ai été en retard chez la nounou.

J'ai commencé à t'y amener depuis une semaine, parce que tu dois t'y habituer. Le premier jour je suis sortie en larmes et je ne me suis pas éloignée de son immeuble. Je suis restée une demi heure à attendre pour te récupérer. Non pas parce que je ne lui fais pas confiance, mais parce que mon instinct de maman m'interdisait de m'éloigner trop de mon petit. J'ai encore une semaine pour profiter de toi les matins, de tes petits sourires, de tes "ae", de tes "gu"...Depuis quelques jours tu arrives à tenir et garder dans la main de petits objets. Hier nous nous sommes baladés avec le doudou à la main. Je ne te le laisse pas encore la nuit, j'ai peur que tu ne saches pas l'enlever si tu le mets sur ta bouche et sur le nez.

En écrivant ces lignes, mon petit garçon, j'ai les larmes qui montent. Parce que je suis à la maison et tu es chez la nounou, à 2 pas de chez nous. Parfois je me dis que je suis une mauvaise maman, parce que je ne te garde pas avec moi, pour profiter aussi longtemps que possible, mais tu dois t'accommoder avec elle aussi. J'ai le coeur tout serré, parce que je sais que je reprends le travail dans une semaine et que je ne pourrai plus te voir te réveiller à côté de moi, que je ne verrai plus ton sourire, parce que je devrai me dépêcher pour aller travailler. C'est comme ça, mon amour, je dois travailler, parce que nous avons acheté un appartement et il faut le payer maintenant. Aurais-je dû retarder le travail, me mettre en congé parental? Au début je pensais que j'aurai envie de retourner au travail, que j'aurai envie de reprendre la vie sociale. Il est vrai que rester à la maison changer les couches tous les jours ne me ressemble pas non plus. Mais je n'ai pas non plus envie de te quitter maintenant, de te laisser chaque jour chez la nounou. Tant pis, j'ai qu'à me lever plus tôt, te faire ta tétée plus tôt et te regarder t'endormir dans mes bras, la tête posée sur mon sein, les lèvres un peu pincées, comme tu fais d'habitude quand tu as suffisamment mangé et tu t'endors sur maman.

Je t'aime mon fils, mais t'expliquer combien et comment, je ne saurais pas. C'est au-delà des mots.

 

Avant j'attendais que des événements me remplisse la vie : les voyages, les week ends ailleurs, les fêtes avec les copains. Depuis que tu es né, j'ai l'impression que tous les jours sont magiques.

 

PS : Les filles, si vous retournez sur mon blog, merci de vos messages. Mon papillon, pour tous tes conseils, malheureusement, comme ça fait un moment que je ne suis pas revenue, je ne les ai pas lus en temps utile. Ma petite Sab, tous les jours je me dis combien nous avons été chanceuses d'avoir nos petits bouts en forme. J'ai l'impression que ces mois horribles que j'ai passés alitée sont un mauvais rêve lointain.

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 16:01

1er jour dans ton transat. Je croyais qu'il fallait attendre 2 mois, mais a priori à partir de 3 kilos tu peux rester un peu dans ton transat. Ca nous a permis de manger sans t'avoir dans nos bras.

J'essaie de te faire dormir dans ton lit, mais je n'y arrive qu'en petite partie. A chaque fois que j'ai l'impression d'avoir réussi, j'ai l'impression que le lendemain ça t'énerve encore plus. Aujourd'hui, par exemple, tu y as passé 10 minutes seulement. Tu n'aimes pas, un point c'est tout! Je dors toute seule avec toi, mais j'aimerais bien pouvoir dormir avec papa. Ca fait un petit moment que je n'ai pas pu me blottir dans ses bras.

Hier soir ça a été compliqué. Tu étais énervé, j'étais fatiguée et démunie. Papa n'était pas plus calme non plus. J'avais l'impression d'être une mauvaise mère, parce que tu as passé la journée dans mes bras et que je rêve de pouvoir te laisser un peu, pour prendre une douche, manger avec mes deux mains, ne serait-ce que pour 10 minutes. Alors je culpabilise, parce que je me dis que la seule chose dont tu as besoin c'est moi, alors que la seule chose dont j'ai besoin de temps en temps, c'est que tu n'aies pas autant besoin de moi. Mon petit coeur, je suis ton ancrage à la vie, c'est normal que tu veuilles être avec moi 24/24h. En plus, depuis quelques nuits tu dors très mal, parce que ton bidou te torture. Parfois ça me met tellement hors de moi, que j'ai envie de hurler. Non, contre les coliques du nourrisson, il n'y a rien à faire. Il faut attendre, patienter, en regardant son enfant souffrir, pour s'adapter à la vie. Tu te tortilles dans tous les sens. Cette nuit j'ai dû me lever et faire quelques pas dans l'appartement avec toi, pour te calmer. Tu hurlais, tu avais tellement mal. Je me suis allongée dans le lit et je t'ai posé sur ma poitrine. J'ai sécurisé à droite avec le coussin d'allaitement et à gauche avec un grand coussin, au cas où je m'endormais. Je me suis endormie, mais quand je me suis réveillée, je n'avais lâché d'un millimètre. Je te serrais fort dans mes bras. Tu dormais tranquillement. Je t'ai posé à côté de moi et j'ai dormi un peu. En début de matinée le mal de bidou a repris. J'aimerais faire de la magie, pour que tu puisses au moins dormir sereinement.

 

Je suis allée faire le prélèvement sur tes fesses hier, pour voir d'où les rougeurs, qui ne passent avec rien. Les médecins ne savent pas guérir tes fesses et je sens que ça te fait mal. Nous avons tout essayé : te laver avec du liniement, te laver à l'eau et au savon, te laver uniquement à l'eau. Nettoyer avec un peu de bicarbonate pour faire descendre l'acidité. En crème nous avons tout essayé aussi : Bepanthen, Avène, Econazole (le pédiatre pensait que c'était une mycose), sécher avec de l'Eosine et mettre de l'Alloplastine après...Nous attendons demain donc pour voir si tu n'as pas une bactérie responsable de ces rougeurs.

 

J'aimerais que tu dormes dans ton lit cette nuit, pour que je puisse aussi me reposer réellement. Mais je crois que tu n'es pas prêt. A dire vrai peut-être moi non plus. A chaque fois que je me dis que je te laisserai tout seul dans la chambre, j'ai le coeur un peu serré. Alors peut-être que ni toi, ni moi ne sommes prêts.

 

Hier soir nous nous sommes disputés avec papa, parce qu'il était fatigué et il s'est énervé. Je lui ai fait promettre qu'il allait te laisser tout de suite, dès qu'il est énervé. Mais il ne sait pas faire. Nous avons encore tellement de choses à apprendre tous.

Bon anniversaire de 1 mois mon bébé. Et toi aussi, sois patient avec nous, nous ne savons pas encore pourquoi tu pleures, quand tu pleures. Tu viens de t'endormir dans ton transat, mais je ne peux pas te laisser dedans, tu es trop petit, il faut que je te réveille et que je t'amène dans ton lit. C'est rare, mais tu arrives à t'endormir ailleurs que dans nos bras.

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 12:55

Mon fils,

A l'heure à laquelle j'écris tu dors tranquillement, collé à moi, dans le porte bébé. Il faut bien le porte bébé, pour avoir les mains libres.

Nous sommes allés hier chez le pédiatre, qui nous a dit que tu poussais correctement, que tu avais l'air en forme. 3.550kg. Tu prends tes 200 grammes par semaine.

Tu as toujours des coliques et ça te fait bien mal. A part te porter et te parler doucement, il n'y a pas grand chose à faire. Le Calmosine n'aide pas vraiment. Tu dors toujours avec maman ou avec papa. Tu n'aimes pas être seul la nuit dans ton petit lit. Le pédiatre nous a aussi aidés à déculpabiliser. Non, ce n'est pas une tragédie, si nous faisons bien attention aux couvertures, tu peux rester dans notre lit.

Hier ça a été un jour un peu plus dur. Je n'avais pas bien dormi de la nuit, alors j'étais très très fatiguée. Papa arrive à dormir, mais moi non, parce que j'entends toujours tes petits cris, je suis à l'écoute de ton sommeil agité. Je me suis demandée si c'était normal que ton sommeil soit aussi agité. Il semblerait que oui. Petite parenthèse, parce que tu viens de me faire un sourire magnifique.

Je disais que ça a été une journée difficile. Tu as été très grincheux. Et moi très fatiguée. Alors ça ne fait pas bon ménage. Des amis sont venus à la maison, alors au bout d'un moment j'ai oublié que tu pleurais. Quand tu pleures comme ça, que je n'ai pas le temps d'aller me prendre une douche ou de m'habiller ça me déprime. Personne nous a avertis comme c'est dur d'avoir un nourrisson. En règle générale les gens ne parlent pas de ces moments. Ou très peu. Une maman qui a écrit sur mon blog me disait que parfois elle avait songé laisser son fils à la DAS. Ca m'a traversé l'esprit. Pas forcément dans ces termes là, mais te laisser un jour ou deux, loin de moi, pour que je puisse me reposer. Du vrai repos, pas le sommeil avec toi à côté, parce que celui-là je le surveille et donc je ne dors pas. Hier, quand j'arrivais à te laisser dans les bras de mon amie, j'étais soulagée. Parce que je pouvais bouger librement, manger avec deux mains...sentir que je suis un être humain tout entier et non seulement une maman qui ne supporte pas entendre son fils pleurer.

Dans la soirée tu t'es un peu calmé, quand papa est arrivé à la maison. Mais malgré tous nos efforts, tu n'as pas voulu aller te coucher, ce qui a énervé papa, qui est fatigué, parce qu'il a reprit le travail. Et parce que c'est lui qui s'était occupé de toi la nuit précédente, j'avais juste besoin de dormir ailleurs, pour ne pas entendre ton sommeil agite. Alors papa a dormi avec toi, il a veillé sur toi.

Nous n'arrivons plus trop à nous retrouver avec papa. Que tous les deux, je veux dire. Et ça fait bizarre, d'autant que j'ai l'impression que j'ai besoin de mon mari, de mon amant. De mon confident. Hier soir nous avons essayé de manger ensemble, mais au début ça semblait impossible, parce que tu pleurais encore à 23h, malgré le bain, la tétée, nos efforts de rester dans la chambre, dans le noir, de te bercer, de te mettre contre nous, de te faire écouter la musique de ton petit nuage qui chante. Alors papa s'est énervé. La fatigue, le fait de pas pouvoir me retrouver, moi, toute seule l'espace de quelques minutes. Détrompes toi tout de suite, t'as un papa en or, qui gère mieux que moi tout ce qui te concerne : le bain, les soins, le portage en plein milieu de la nuit pour te calmer, les chansons qu'il essaie déjà à t'apprendre!

Nous avons donc renoncé à essayer de t'endormir. Ça semblait t'irriter encore plus. Papa t'a pris dans tes bras et à 11h du soir, nous avons mangé tous ensemble, papa d'une seule main, parce qu'il te tenait contre lui de l'autre. Après il a essayé de se coucher avec toi, dans ta chambre, toujours dans le noir. NON, NON, tu ne voulais pas dormir. J'ai entendu papa grogner. Il ne t'a pas disputé, nous ne te disputons pas (sauf quand tu griffes ton joli visage; là papa lève le ton). Je suis allée dans la chambre, je t'ai pris avec moi. J'ai serré les dents. Je me suis dit que je n'allais pas flancher, que j'allais écouter tes cris jusqu'à ce que tu dormes. Je t'ai mis contre moi et tu t'es endormi. Comme un petit ange. Je t'ai gardé dans mes bras toute la nuit. Je me suis réveillée pour te faire téter vers 3h et tu dormais toujours, paisible. D'un sommeil tranquille, comme je n'avais pas vu depuis plusieurs nuits. Alors je t'ai laissé dormir. Tu as dormi 5h d'affilié, à mes côtés. Dans la nuit, à la lumière faible de la petite bougie que j'avais mise pour éclairer l'icône et pour te voir, j'ai compris combien c'était inutile de se sentir deséspérée ou de t'en vouloir parce que tu avais pleuré une bonne partie de la journée. J'ai compris combien il faut que je remercie le ciel de t'avoir dans mes bras, petit bébé en bonne santé, arrivé quasiment à terme. J'ai compris combien je t'aime et je me suis mise à pleurer. Non, nous n'allons pas se retrouver à deux avec papa de sitôt, non, nous n'avons pas encore fini avec les nuits saccadées et non, je n'ai pas fini de vouloir te laisser dans les bras d'autres gens quand je suis fatiguée, ou d'être contente quand je passe 10 minutes seule sous la douche. Nous n'avons pas fini, parce que nous commençons à peine à comprendre combien nous sommes chanceux de t'avoir. Un seul de tes petits sourires aux anges efface une nuit blanche.

 

Je voulais, en fin de post, remercier toutes celles qui ont suivi ton histoire et qui ont été avec nous pendant cette épreuve qu'a été ma grossesse. Sans se savoir lue et comprise, ça n'aurait pas été pareil. Merci pour vos pensées, qui ont accompagné mon petit garçon.

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 19:54

Tu es arrivé il y a un peu plus d'une semaine.

Le moment le plus fort de ma vie, quand la sage femme t'a mis sur ma poitrine, petit bout tout bleu, humide et chaud. J'ai éclaté en sanglots. J'ai eu l'impression que je n'avais jamais vraiment pleuré de ma vie. Papa me tenait la main. Il avait les yeux rouges (8h d'attente, pour que le col se dilate complètement), les larmes montantes. Mais il a tenu bon. Je t'ai gardé quelques minutes, avant que la sage femme te prenne pour te peser. 2965 grammes et 48 cm. "Vous avez un beau petit garçon, en pleine forme".Tu es arrivé, finalement à 39 semaines.

Je ne sais pas décrire ces jours que j'ai passés à la maternité, tes premières heures, quand je t'ai regardé sans détourné le regard. Les nuits blanches que j'ai passées à écouter ta respiration, parce que, il faut dire, un jour t'es dans mon ventre et quelques heures après tu es dans le berceau à côté de mon lit. Alors pendant quelques jours et quelques nuits je suis restée éveillée à écouter ta respiration, à regarder tes mains bouger, à te mettre au sein, à te garder contre moi.

Je n'ai pas pu m'occuper de toi les 3 premiers jours, j'étais beaucoup trop faible. Après l'accouchement j'ai perdu connaissance 2 fois et je ne pouvais pas me mettre debout. Mais j'ai pu te mettre au sein. Maintenant l'allaitement roule bien. J'adore te voir téter dans mes bras. Tu es un cadeau, un miracle pour lequel je dois remercier les anges. Chaque jour est une aventure. Depuis quelques jours tu commences à ouvrir de plus en plus souvent les yeux et nous regarder.

Non, je ne dis pas que c'est facile, nous avons passé des nuits blanches et il nous est arrivé de dire, avec papa, que si tu ne faisais pas une partie de la nuit au moins nous allions finir à l'asile. Le métier de parent n'est pas facile. Nous apprenons à nous connaître chaque jour. A comprendre comment tu fonctionnes, pourquoi tu pleures (nous ne sommes pas si forts pour le moment), pourquoi tu veux manger seulement une heure après la dernière tétée.

Nous t'aimons, mon fils. Au delà des mots. Je suis la femme la plus heureuse et chanceuse du monde.

 

Ton ange gardien a bien veillé sur toi. Après une grossesse alitée, pendant laquelle j'ai fait attention au moindre geste, pour ne pas "gêner" la poche des eaux, les sages femmes ont dû la percer, pour que tu descendes plus vite.

 

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