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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 10:54

Le 2e jour de mon attente s'est bien passé. Hier je suis restée allongée et j'ai eu bien l'impression que les pertes ont diminué. Je prie toujours pour que la fissure se referme. Pour me convaincre que c'est possible, je suis allée voir sur les forums ce que les mamans qui ont vécu une fissure de la poche des eaux après une amniocentèse disent.

A priori il y en a qui ont perdu beaucoup d'eau d'un coup et avec énormément de repos ça s'est ressoudé. Pourquoi n'aurai-je la même chance?

 

J'y crois, j'y crois.

 

Aujourd'hui, 3e jour de repos strict au lit.

 

Je me suis levée à 4h45 pour aller aux toilettes. Au début c'étaient des pertes blanches un petit peu. J'ai été contente, parce que cela veut dire que ma grossesse se poursuit elle aussi normalement. En plus, en me levant j'ai senti des coups un peu plus francs et des mouvements plus accentués que ces derniers jours. Mon bébé pousse et tant que je le sens bouger je sais qu'il a suffisamment de liquide amniotique. En sortant des toilettes, j'ai essuyé encore une fois. Et là, de la glaire baveuse, avec un filet rosé de sang. Je panique et je pense intuitivement au bouchon muqueux. J'ai cru lire que lorsqu'on le perd, l'accouchement est imminent.

Je panique, je me dis que ce qui suit logiquement c'est la perte des eaux.

 

Alors, à 4h50 je me suis assise, comme une mamie sur le bord du lit pour chercher des informations sur internet. Il y a des filles qui ont perdu le bouchon muqueux vers 23 semaines et ont accouché 10 semaines après. C'est ce qu'il faut que je tienne, moi aussi. Encore 10 semaines, au moins. Mon mari s'est réveillé lui aussi. Je lui ai expliqué ce que j'ai cru voir aux toilettes . Il ne discute pas, il se lève, il va prendre la douche. Et parce qu'il croit que le repos est essentiel, il me propose qu'il aille voir seul à l'hôpital, juste pour se renseigner. Comme je me doutais, il revient 2 minutes après pour m'amener avec lui.

 

Nous tombons sur une étudiante extrêmement gentille, qui me laisse m'allonger sur le lit dans la salle de consultations, en attendant l'interne.

 

L'interne finit elle aussi par arriver. En attendant, mon mari est à mes côtés et essaie de m'expliquer comment fonctionnent les groupes et les corps en maths. Il me raconte qu'un de ses étudiants est très fort en math, ce qui pour une école spéciale est rare. Je pense que la voix de ce papa courageux, qui fait tellement de sacrifices ne peut qu'encourager notre bébé. Je le sens bouger et je suis rassurée.

Comme j'ai perdu un peu de sang, l'interne me dit que le test spécifique ne peut pas être fait. (Tant mieux, je ne suis pas prête d'entendre que j'ai encore perdu du liquide). De ce qu'elle voit, il ne s'agit pas de liquide, mais de pertes blanches, mélangées à l'ovule que j'ai pris hier soir. A l'échographie, le bébé bouge bien, il est en position allongée et il bouge. J'ai l'impression qu'il est plus grand que dimanche soir. Mais du coup j'ai l'impression aussi qu'il a moins de place et moins de liquide. Même si je vois bien qu'il y a du liquide. L'interne (qui est certainement un peu endormie) me rassure. La taille est normale, le bébé bouge et il y a suffisamment de liquide pour que ça ne pose pas de soucis à son développement. Il y a moins de liquide que chez une femme qui n'en a pas perdu, mais suffisamment pour que le bébé se développe. C'est tout ce qu'il me faut. Elle me dit que les fissures des poches des eaux sont fréquentes et qu'elles peuvent se résorber. Elle est certainement moins sympa que celle que j'ai vue dimanche dans la nuit, mais beaucoup plus rassurante. En plus le col est long et fermé. C'est déjà ça de gagné!

 

Étrangement, je n'ai pas envie de râler, de me dire que c'est injuste, après tout le parcours que nous avons fait de devoir vivre ça. Je m'en fous, peu importe. Tant que le bébé va bien, je suis prête à rester allongée tout le temps s'il le faut. Je me rends compte que je donnerais n'importe quoi et que ce qui m'arrive à moi est sans importance, tant que lui va bien.

Il y a des filles qui tombent enceintes au bout d'un mois et qui ont des grossesses parfaites. Tant mieux pour elles. Ce n'est pas notre cas et c'est comme ça. Tant que mon petit bout va bien et que nous arrivons ensemble à 26 SA, peu importe ce que font et vivent les autres. Notre histoire est différente. Mais c'est la seule qui compte pour l'instant.

Courage mon bébé, il faut que tu te fabriques plus de liquide pour pouvoir bien te développer. Papa et moi t'aimons et avons hâte de te rencontrer.

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 13:11

15 SA et 3J ce samedi là.

Je me suis réveillée pour aller aux toilettes, le coeur léger. J'avais commencé depuis quelques jours le 4e mois de grossesse. Le 2e trimestre, le plus calme et épanouissant.

 

Sur ma culotte des traces blanches (normal!) et de l'eau. Ca m'interpelle un peu, parce que je perds plutôt de la glaire blanche, mais je me dis que j'ai déjà perdu de l'eau au fil de la grossesse. Pas autant, mais ça m'est déjà arrivé.

Je passe la journée en me posant quand même la question si ce ne sont pas les eaux....le liquide amniotique. J'essaie de me rassurer en lisant les forums. Il y a plein de filles qui perdent de l'eau pendant la grossesse, sans que ce soit du liquide amniotique. Je me rassure tant bien que mal.

 

Le lendemain je suis plus sereine, je me dis que c'était une fausse alerte. Les pertes d'eau se sont quasiment arrêtées.

Mon mari et moi embarquons pour aller voir ma petite nièce, qui vient de naître. Je suis d'un côté rassurée, parce que je n'ai plus de perte liquide, mais je ne sens plus les papillons dans le ventre depuis un jour. Et puis d'un coup Paf, un gros mouvement. Mon bébé s'est remis à bouger. Je sais que c'est lui, même si c'est tôt, je le reconnais.

De retour à la maison j'ai encore l'impression d'avoir une perte liquide. Je dis à mon mari que je veux aller aux urgences. Il ne me comprend pas, mais il me dit qu'il vient avec moi. Comme j'habite à 5 minutes de l'hôpital, je passe d'abord par la maison. J'ai un énorme bouquin sur la grossesse et je veux voir si dans les risques il est écrit "perte liquide, comme de l'eau". Au début je suis rassurée, comme je ne vois rien de spécifique là-dessus. Et puis je tombe sur le tableau bleu : "Quand aller aux urgences?". En cas de...et de et : perte de liquide comme de l'eau.

Je ferme net le bouquin et je dis à mon mari : je vais aux urgences. Il ne comprend plus rien le pauvre. Il est en train de regarder les résultat des présidentielles à la télé. Ce soir, du 6 mai, François Hollande est élu président de la République. Nous sommes contents et je rigole avec mon bébé : ça y est, maintenant tu peux arriver tranquillement, Sarko n'est plus là". 

 

Aux urgences nous sommes les seuls. Un coup de chance. Normal, la nuit des éléctions les gens préfèrent souffrir chez eux. Je ne suis ni stressée, ni calme. J'attends le doc. Je ne sais pas encore quels sont les risques d'une fissure tellement prématurée de la poche des eaux.

Le doc arrive, je lui explique les choses. Comme d'habitude aux urgences, je suis reçue par un externe d'abord, qui fait un compte rendu de ce que je lui explique. Il me fait un contrôle du col, qui est fermé. Déjà bonne nouvelle d'après lui, car les fissures de la poche de l'eau sont accompagnées d'une ouverture du col. Je suis un peu rassurée et nous attendons maintenant l'interne, qui est en salle d'accouchement. Si seulement c'était moi, en salle d'accouchement.

 

Vers 23h30 (soit 3h après) arrive enfin l'interne. Je lui réexplique les choses. Je lui dis que la quantité de liquidé n'était pas impressionnante, elle n'avait pas transpercé une serviette quotidienne. Elle non plus, elle ne croit pas à une perte de liquide. De toute façon, elle m'explique qu'ils ne pourraient pas faire grand chose pour moi, parce qu'à ce terme il n'y a rien à faire pour les petits. A l'hôpital ils te prennent en charge à partir de 24 SA. Manquent donc 9 SA.

A l'écho je vois mon bébé. Il bouge bien. "Il y a autant de bébé que de liquide...Je ne pense pas que ce soit une perte de liquide amniotique", me dit l'interne. Je suis rassurée. Enfin. Mon mari est rassuré aussi.

Et puis je ne sais pas comment..."Vous n'avez pas un moyen sûr de vérifier que ce n'est pas du liquide amniotique?".

Elle ne me trouve pas 100% assurée. Hum, j'attends cet enfant depuis tellement longtemps que je ne peux pas me permettre des aproximations des internes - externes des urgences...

Allez, 3e fois qu'on me triture. Le test spécifique est un coton tige un peu plus grand qui change a priori de couleur. Le milieu dans la poche des eaux est basique. Le coton tige réagit à ça.

 

Normalement les résultats arrivent en 30 minutes. J'attends 1h30, parce que les médecins sont retournés en salle d'accouchement. Comme je suis aussi quasiment persuadée que c'était une fausse alerte et que c'est 1h du mat, j'hésite à rentrer chez moi. Pourtant, quelque chose me retient.

Enfin, le médecin revient. "Mme...le test est positif". Au début j'ai du mal à comprendre. "C'est bien du liquide amniotique". Ma tête tourne. Je comprends les risques intuitivement.

Le médecin me dit que c'est du quitte ou double. Soit la poche se referme (ce sont des cas exceptionnels), soit elle ne se referme pas et je risque de perdre le bébé, car il ne peut pas vivre sans liquide.

Mais justement, ce qui me laisse de l'espoir c'est que mon bébé en avait plein du liquide à l'écho, alors que j'avais bien perdu. Elle me file une ordonnance avec des antiibios (s'il y a une fissure, le bébé n'est plus en milieu stérile et il faut le protéger d'une éventuelle infection.

Je dois rester allitée et refaire une écho en une semaine.

 

J'ai du mal à comprendre ce qui m'arrive. Mon mari et moi rentrons à la maison. Je me promets de faire vivre cet enfant à tout prix. Je dois atteindre 24 SA. Plus que 8 SA à attendre. Si je perds un peu de liquide ce n'est pas si grave, car le bébé en refait tout le temps. Il faut juste qu'il en ait assez pour se développer normalement!

 

Hier c'était le 1er jour de cette attente. Je n'ai eu que de toutes petites pertes, rien à voir avec les jours d'avant. Je suis allongée chez moi et je me lève uniquement pour aller aux toilettes. Le 1er jour est passé.

Objectif : demain, sans beaucoup de pertes.

 

Je sais qu'attendre que la fissure se résorbe tient du miracle, mais j'y crois quand même. Il faut. Pour mon bébé.

Je lui parle tous les jours. Je lui dis ce que je vois et je le prie de tenir bon, de refaire son liquide, s'il ne peut pas combler sa fissure. Maman fera tout ce qu'elle pourra pour te garder, bébé.

 

Ils nous restent un peu plus de 110 jours...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 18:01

10 SA comme ça, pile poil! C'était hier, bien sûr. Mon écho des 10 semaines d'aménohrée. J'y suis allée surtout pour voir s'il y avait eu un décollement du placenta. J'ai trouvé une bande d'extraterrestre. Mais avant de faire le récit, mon bébé va bien. Il mesure un peu plus de 3 cm.

 

Rencontre avec les extraterrestres

 

L'hôpital où il y a aussi mon centre de PMA le plus cool de la ville (je crois que c'est la première fois dans l'histoire de l'humanité qu'on  voit ensemble, dans la même phrase les mots cool et PMA)...est toujours bondé de monde. Des maman qui sortent avec les nourrissons, des papas avec des fleurs, des femmes au visage un peu plus fermé, des médecins et des infirmières qui s'affarent un peu de partout. Le hall d'accueil grouille de poussettes, grand-mères, secrétaires, mômes, microbes, petits et grands, de toute sorte.

 

Aux étages c'est  le même va et vient.

Bienvenue au centre d'exploration foetale. Dans le couloir qui mène aux cabinets des médecins qui font les échos des bébés, personne, pas une âme. Pas une seule femme enceinte qui sort heureuse, pas un gamin qui refuse de remonter dans la poussette...Personne.

J'avance les sourcils levés. Hum, je me suis trompée d'un jour peut-être, c'est fermé, ce n'est pas aujourd'hui, pas le bon endroit...qu'est-ce que ce silence lunaire?

Je rentre dans le hall d'accueil. Toujours aucune patiente qui attend. Est-ce que c'est mal famé? Est-ce que ces médecins torturent les femmes enceintes, ils sont reconnus par tout le monde comme des tortionnaires et je suis la seule à ne pas être au courant?

 

La dame de l'accueil n'est pas habillée en blouse blanche. Elle s'est faite une couleur (roux), porte du maquillage et des grands bijoux bon marché. Elle a un sourire coquin. Faire mon dossier dure une éternité, bien qu'elle ne soit pas débordée. Elle se lève, elle cherche un verre d'eau, elle fait un  café, qu'elle apporte au médecin, elle répond à sa fille au téléphone...

En 30 minutes, ça y est, elle m'a enregistrée. J'ai l'impression d'être à la Poste en Martinique, tellement tout est lent. Ca fait plutôt cabinet de liseuse de bonne aventure que centre d'exploration foetale.

 

Derrière la porte avec le nom de mon médecin, j'entends une chanson marmonnée...Un ours vit là-dedans.

J'ai la confirmation 2 secondes après, quand il sort de sa tanière, où il fait bien noir.

L'ours me regarde de travers, m'invite d'un geste de le rejoindre dans la tanière, tout en marmonnant sa chanson oursèsque.

Je monte sur la table de consultation. Je tremble, toute la semaine j'ai eu peur qu'il arrive quelque chose à ma grenouille. "Si vous voyez qu'il ne bouge pas, ou que le coeur ne bat plus, dites-le moi toute de suite, j'ai déjà vécu une fausse couche!". "Attendez que je mette d'abord la sonde", ironise l'ours blanc. Il a raison, je suis trop stressée.

"Il va très bien, ça bouge". J'ai l'impression que ça fait une semaine que je n'ai pas respiré. Mon bébé bouge. Allongée sur la table, dans la tanière de l'ours blanc, je vois la chose la plus incroyable que j'ai jamais vue : mon bébé, qui fait 3 cm à 10 SA saute dans son liquide. Le saut est tellement perceptible que je crois à une illusion optique. L'ours blanc me dit que tout va bien.

En sortant je lui demande si les risques de fausse couche sont diminués à partir de la 10e SA. Il me dit cache : "Ah, ben, non, entre la 10e et la 14e SA il y a toujours des risques. Et vous pouvez faire ce que vous voulez, monter à genoux à la cathédrale, si une fausse couche doit se passer, elle se passera. Alors arrêtez de stresser et de regarder votre ventre et le fond de votre culotte..."

Je suis rassurée pour ce coup-ci, mais il me restent 4 semaines à attendre.

Finalement, je les aime bien les extraterrestres.

 

PS : Depuis ce jour, je suis retournée chez l'ours blanc, pour mon écho officielle des 12 SA. Je l'ai faite à 13 SA finalement, pile poile. Mon bébé va bien, il mesure 7.2cm. Toute cette semaine nous avons appelé nos amis et proches. Il y en a qui ont pleuré carrément, d'autres qui ont éclaté de joie. Une chose est sûre. Si tout va bien, d'ici le 2 novembre, la date de mon accouchement, il y a un bébé qui ne manquera pas d'amour.

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 16:50

9 SA et 5 jours. J'ai perdu ma première grossesse à 7 SA et 5 jours. C'est pour ça que à chaque +5 jours j'ai des frissons.

Petit état des lieux de cette journée.

Ca fait une semaine exactement que je suis allongée, à cause d'un décollement de placenta. Je n'ai plus eu de pertes marrons, ce qui me fait penser qu'effectivement, le repos aide. J'ai arrêté aussi de culpabiliser de ne pas aller au travail et de laisser mes collègues faire mon taf. J'essaie de profiter de ces jours pour me détendre. Tu parles! J'attends la journée de jeudi pour voir si ma grenouille va bien.

 

Ce matin je me suis réveillée en même temps que mon homme. J'ai souri stupidement. J'avais les seins qui me démangeaient et des hauts le coeur. Pour une seconde j'ai eu la confirmation que j'étais encore bien enceinte. Je me suis endormie comme une pierre. 2 heures après je me réveille à nouveau. Depuis une semaine, bien que je sois fatiguée, je dors mal. Je tâte mes seins. Ils ne démangent plus, mais ils ont l'air assez lourds. Je n'ai plus la sensation de nausée. Peut-être que les hormones ont dormi elles aussi et qu'elles se réveillent petit à petit.

 

Je ne suis pas rassurée, parce que j'ai l'impression que les odeurs me dérangent moins. Je mange et j'attends d'avoir envie de vomir, comme d'habitude. RIEN. Je saute sur l'ordi. Je cherche mes copines qui font des posts sur les forums. Cette fois, je m'avance un peu, je mets 10 SA et non pas 9 SA. Je me mords la langue...que ce ne soit pas de mauvais augure. Je vois pas mal de filles qui disent que les symptômes les ont quittées vers 10 SA. Ou presque. Je me souviens que ma gynéco m'a dit la même chose. Ma gynéco sympa, pas sa remplaçante (qui est sympa aussi, mais qui me fout la trouille, parce que c'est elle que j'avais vue pour ma fausse couche et j'ai l'impression qu'elle ne m'a pas portée chance! Des délires de femme enceinte peureuse! Je lis avidement les forums et essaie, tant bien que mal de me rassurer.

 

J'allume la télé. Je me rends compte que ces salopards de chez Canal + m'ont sucré une journée de diffusion. Fais chier. Pas grave, je reste allongée. Je n'ai pas la tête à la lecture. J'attends mes symptômes. 10 minutes après le petit déj, je vais me brosser les dents. Hum, j'aime pas ça depuis que je suis enceinte, ça me fait gerber. Et cette fois, ça n'a pas raté non plus. J'ai même régurgité un peu, pour la première fois. Je ne sais pas si c'est lié directement à la grossesse. J'ai des aigreurs depuis quelques jours. J'ai l'impression qu'elles remplacent la violence des nausées.

 

Mes seins sont un peu lourds et ils me démangent. J'ai peur de cette sensation, parce que je me rappelle parfaitement l'avoir eue pendant quelques jours avant ma fausse couche. Ne m'annonce pas de mauvaises nouvelles! Après je me dis que les symptômes ont muté.

 

Mes douleurs aiguës dans le bas ventre sont revenues hier. Elles ont duré plus longtemps que d'habitude. Sans elles je flippe, avec, quand ça dure un peu plus que d'habitude, c'est la catastrophe. Je ne suis pas rassurée et point. Je ne sais pas quelle femme serait rassurée après une fausse couché, 1 an d'attente, 1 an de consultation PMA et 4 inséminations artificielles. S'il en existe une, promis, je la bouffe.

 

La journée de demain va être longue. En attendant, je déguste le retour de mes barbouillements et petites nausées. Bienvenue, faites comme chez vous et surtout, ne vous gênez pas de rester. Ca veut dire que le bébé va peut-être bien.

 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 12:09

Hier j'ai flippé parce que l'après-midi j'ai vu mes seins dégonfler. Et ils ne faisaient quasiment plus mal. Par contre, des nausées d'enfer.

Aujourd'hui je flippe, parce que les nausées ne sont plus très fortes, même si j'ai les seins un peu lourds à nouveau, avec un symptôme quasi-nouveau : la démangeaison des seins. Je suis un peu plus calme qu'hier, parce que je me dis que si c'était fini, il n'y aurait pas de va et vient des symptômes. Logiquement. Mais si j'ai appris quelque chose, c'est que la logique ne l'emporte pas toujours. Loin de là.

 

Je suis donc à 9 SA + 4 jours (si tout va bien et que mon bébé continue à pousser). Jeudi je vais faire une écho de contrôle, pour voir si le décollement s'est résorbé. Je vais chez le même médecin qui est censé faire (qui fera, j'espère) mon écho des 3 mois. Je prie pour que mon bébé aille bien. De temps en temps, j'ose même imaginer quelle taille il fera, de combien il aurait poussé depuis 7 jours. Mais à chaque fois, je me souviens que la dernière fois j'avais vu juste pour la taille, mais je n'avais pas calculé que le coeur pouvait s'arrêter. A chaque fois que je commence à rêver, je me rappelle comment ça s'est fini la dernière fois. Du coup je flippe. En écrivant, en ce moment, j'ai la chair de poule.

 

C'est bizarre, comme une minute ça va, j'ai espoir et l'autre j'ai l'impression que tout va s'écrouler. Mon mari vient de m'appeller. Le pauvre, il est tellement gentil et patient. Je t'aime mon chéri. Je suis fière de porter ton bébé. Pourvu que ça dure...

Je regarde les posts, les blogs d'autres femmes qui ont été enceintes ou qui le sont. J'attends voir que les symptômes s'estompent vers 10 SA. A part les seins un peu moins douloureux, mais depuis bien 2 semaines, les nausées, les éructations restent les mêmes. Ah, si, j'ai moins de tiraillements dans le bas ventre. Je m'explique : depuis le début de ma grossesse j'ai eu comme des coups de couteau dans le bas du ventre. C'est comme ça que j'ai su que j'étais enceinte. C'est une douleur nouvelle, incomparable à d'autres douleurs que j'aie pu avoir dans ma vie. Alors ces douleurs sont mes amies, à chaque fois que je les ai eues ça allait. Résultat : comme elles se sont calmées, ben...je flippe.

Qu'est-ce que c'est long ces 3 mois!! J'ai vraiment très peur pour jeudi.

 

J'essaie de faire passer le temps : j'ai acheté Canal + et je lis Connan Doyle. Les affaires de Sherlock.

J'ai un bouquin que je me suis promis de finir : les interviews de Truffaut avec Hitchcock. Mais j'ai peur de toucher à ce bouquin, parce que je le lisais quand j'ai fait la fausse couche et que dedans il y a les photos des échos de mon premier bébé perdu. Je suis superstitieuse, idiote...mais j'ai peur de l'ouvrir. Et pourtant, le finir, ce serait un signe de force. Je le ferai peut-être.

Aujourd'hui je reçois une amie à la maison, en fin d'après-midi. Elle sait. C'est elle qui me l'a dit. Elle m'a laissée un message sur le répondeur, pour prendre des nouvelles et pour me dire qu'elle avait vu que "je ne buvais plus d'alcool". Au début ça m'a amusé, j'ai trouvé que c'était sain, franc, direct...tout ça. Donc j'ai apprécié. Mais en même temps j'ai peur de lui annoncer une mauvaise nouvelle bientôt. Alors, je ne veux pas encore entendre des félicitations et tout le tralalala...Ce soir je lui dirai que je ne veux pas en parler.

 

Dans un tout autre régistre : aujourd'hui j'ai checké les visites sur mon blog. J'ai vu le blog de Mon Papillon, donc je suis allée faire un tour. J'ai été hyper touchée par son histoire. Par cette femme de 44 ans, qui affronte la PMA et un mari qui a des addictions. Maman à 44 ans, avec une grossesse qui se passe bien, c'est exceptionnel. Elle devrait accoucher bientôt. Je voulais lui laisser un mot, mais je ne suis pas sûre qu'elle me lise encore. Mon histoire n'a plus trop d'intérêt et nos grossesses ne sont pas rapprochées. Moi aussi j'ai tiré quelques lattes sur des clopes, de temps en temps. Je ne l'ai dit à personne. Je me souviens comment je jugeais aussi les femmes enceintes qui fument. Mais parfois, ça calme et c'est le plus important.

 

Rébellion en plus : depuis hier je prends une tasse de café. Du vrai café. Que c'est bon!

 

 

 

 

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 18:22

Ca fait 9 semaines d'aménorrhée. 9 semaines et 2 jours.

J'ai perdu du sang une fois par semaine depuis le début de ma grossesse. J'ai fini à chaque fois aux urgences ou chez ma gynéco. A priori, la dernière fois j'ai fait un tout petit décollement du placenta. Allez hop, repos pour 10 jours. La dernière fois chez ma gynéco, qui a un appareil tout vieux, j'ai quand même pu voir la grenouille. La grenouille a désormais des jambes et des mains, comme deux petites tiges fines. Et elle bougeait. Elle a plus ou moins 23 mm. Magie!

 

Mais comme je suis en arrêt maladie, couchée, chez moi, j'ai le temps de penser à toutes sortes de catastrophes. Même si mes médecins m'ont dit qu'un cap important est passé à 9 semaines, je commence à perdre la tête. Depuis 3 jours, même si les symptômes sont toujours là, je flippe. Je me demande tout le temps si le coeur ne s'est pas arrêté de battre entre temps. Je ne sais pas si c'est parce que le jour de mon écho du 3e mois s'approche (je suis censée la faire dans 9 - 10 jours) et j'ai de plus en plus peur que mon rêve finisse. La nuit dernière je m'étais couchée, mais je me suis réveillée en panique. J'avais vraiment l'impression qu'il se passe quelque chose de mal. J'ai été tellement nerveuse, que j'ai dû voler une cigarette. Je ne fume pas...si je ne suis pas stressée. Je n'ai pas non plus eu le coeur de prendre une cigarette entière. J'ai pris la moitié. Je suis sortie dans le couloir la fumer. Exactement 5 lattes. Bien sûr, j'ai énormément culpabilisé après, mais elle m'a donnée envie de vomir. J'essaie de me calmer et de me dire que c'est bon signe.

 

Dans ma tête, j'associe, en fait cet arrêt maladie, à l'autre arrêt maladie. Au milieu duquel j'ai appris que le coeur de mon bébé ne battait plus. Bien sûr, je panique! J'ai l'impression de revivre les mêmes choses : être toute seule à la maison, laissant cours libre à mes angoisses. Quand j'écris, ça me donne la chair de poule. Aucune femme ne devrait avoir à perdre son bébé!

Je dois conjurer le mauvais sort! Allez, ma petite grenouille, j'espère te voir la semaine prochaine en forme! Tiens bon!

 

Je regarde fébrilement tous les forums. Je suis un peu inquiète, parce que je ne me sens plus très fatiguée. Mon mari se moque de moi, en me disant que je dors non stop depuis 7 semaines, c'était normal qu'au bout d'un moment la fatigue diminue. Mes recherches sur Google ces derniers temps se limitent à : "moins mal aux seins à 6 SA", "moins de nausées à 7 SA?", "diminution des symptômes à 9 SA?", "taille de l'embryon à 7 SA", "peut-on entendre le coeur à 5 SA?", "à partir de quelle semaine diminue le risque de fausse couche" - pour celle ci je tombe toujours sur des réponses qui m'énervent! "Les risques de fausses couches diminuent généralement à partir de la 12e SA"...Cool, je n'y suis pas encore. Les jours passent avec une lenteur inimaginable.

 

A part ma mère, personne n'est au courant pour l'instant. Parfois je commence à imaginer comment je vais annoncer à chacun, si ça va bien...aux collègues, à la famille, aux amis. Pour l'instant j'essaie de trouver des excuses, je mens. Je suis désolée tout le monde, mais je préfère annoncer une fois une bonne nouvelle ou une fois une mauvaise nouvelle, plutôt que d'annoncer une bonne nouvelle et 1 semaine après une mauvaise. Je respire un grand coup! J'espère que tout ira bien dans 9 jours.

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 19:11

 

JE SUIS ENCEINTE. Et oui, je suis enceinte. Ca a marché! Avec 2 follicules et 10 millions de spermatozoïdes, a priori mes Beta HCG se sont excitées. Je suis enceinte. J'ai du mal à y croire. Voici un récit de cette journée du 15 février.

 

9h - Réveil

Pour ma dernière IAC, je me suis dit que je ne voulais plus attendre pour faire la prise de sang. Pas un jour de plus de torture. Donc j'y suis allée le bon jour, le 15 février Hier j'étais sûre d'être enceinte : j'avais les seins qui me piquaient et très mal en bas du ventre. Une douleur aiguë, qui va et vient et qui se ressemble à des coups de couteaux. J'ai cru reconnaître ces douleurs. Je me souviens à l'hôpital de Bastia, d'avoir raconté la même chose aux médecins, pour ma 1ere grossesse.

Ce matin, en revanche, j'ai senti mes seins moins lourds et ils ne me piquaient plus. Du coup, toute ma certitude s'est envolée.

Ah, oui, avant de partir je vérifie mon horoscope quotidien sur astrodienst. Je dois faire ça 1 fois tous les 2 ans, mais aujourd'hui j'avais besoin soit de me donner du courage, soit de trouver une excuse pour ne pas y aller. Vu les prédictions astrales, je ne peux plus hésiter, je dois y aller. C'est aujourd'hui ou jamais.

Ci-dessous mon horoscope quotidien :

"Mots doux  
C'est un transit très agréable qui vous fait porter un regard positif et amical sur tous les gens que vous rencontrez. Vous êtes à l'unisson de vos sentiments et parlez avec une grande sensibilité. C'est un bon moment pour rencontrer de nouvelles personnes car vous pouvez donner la meilleure image de votre personnalité. Si vous voulez dire des mots doux, c'est le moment. Bien sûr c'est une excellente période pour parler à quelqu'un de vos sentiments d'amour et d'amitié car il vous sera plus facile que d'habitude de parler de ces sentiments. Souvent la gêne et la timidité vous empêchent de le faire mais maintenant ce ne devrait pas être un problème. En règle générale vous aborderez aujourd'hui la vie d'un coeur léger et vous devriez retirer beaucoup de plaisir de cette journée. Quoi qu'il en soit, vous aurez du mal à prendre les choses au sérieux."

 

10h

Je suis partie de la maison pour faire ma prise de sang. Comme j'ai une bronchite et que je suis en arrêt, je suis allée doucement. Et surtout, je ne voulais pas aller dans le labo d'à côté de chez moi. Les fois d'avant ils m'ont donnée de mauvaises nouvelles. Donc j'ai pris ma superstition à 2 mains et je suis montée dans le bus, pour aller plus loin.

Sauf qu'il n'y avait plus de labo là bas...Donc là j'ai pris mes 2 jambes et j'ai fait marche arrière, au labo des mauvaises nouvelles. Je suis très essoufflée depuis 1 semaine. Je ne sais pas si c'est un symptôme de la grossesse ou de la bronchite. Je dirais les 2...C'est vrai que je suis bizarrement très essoufflée et des bronchites j'en ai eues auparavant.

 

10h30

Dès mon entrée dans le labo poisse, j'ai croisé Darth Vador...l'infirmier qui m'avait fait les 2 prises de sang précédentes : celle qui m'avait dit que la 1ere IAC n'avait pas marché et celle qui m'avait dit que ma grossesse ne se passait pas très bien. Darth Vador m'a souri. Pauvre homme!! Il n'y est pour rien, mais dans ma tête fatiguée d'autant d'espoirs, chutes, incertitudes il a un mauvais rôle. Finalement j'ai soufflé. Ce n'est pas lui qui m'a fait la prise de sang, mais une dame...aux mains d'argent.

 

11h

Après un tour inutile dans le quartier et un passage chez le libraire pour commander un guide de voyage (du coup j'espère ne pas pouvoir y aller!) je rentre chez moi. C'est étrange, mais je suis beaucoup plus calme qu'avant de faire la prise de sang. Je sens la fatalité, peut-être. Dans ma tête je fais des scénarios : ce que je vais faire si la prise de sang est négative. Ce qui est sûr c'est que j'irai dans ma salle faire du sport.

 

12h

Je craque, je ne tiendrai pas toute seule jusqu'à 17h. J'appelle un ami et je lui propose de passer manger à la maison. Il ne travaille pas en ce moment.

 

12h30

Je commence à faire à manger. Mon ami arrive. C'est plus facile, il me semble. S'il savait ce que j'attends, le pauvre!

 

12h30 - 15h40

On mange, on raconte des histoires, on joue aux cartes. Je perds, mais ça ne fait rien. D'habitude je déteste perdre. Mais c'est pas bien grave. En attendant, je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression que je me suis fait plein d'espoirs sur rien. Du coup, dans ma tête, je ne suis plus enceinte, alors qu'un jour auparavant j'en étais persuadée. C'est franchement de la folie.

 

15h50

J'en peux plus. Je sais qu'ils ont déjà mes résultats. Ca prend à peu près 2h pour avoir les résultats. Normalement.

J'appelle mon mari, je n'ai pas le courage d'appeler moi-même le labo. Je ne peux plus entendre des réponses négatives. Je n'arrive même plus à les compter...Mon mari est au travail. Il sort d'une réunion. Je lui envoie par mail les infos du labo. Il me promet d'appeler tout de suite. 1 minute me semble devenir un siècle. Je le rappelle. Je suis déçue, il n'a pas eu le temps d'appeler. 3 minutes plus tard je vois son nom s'afficher sur le portable. Il a la réponse.

Il me susurre quelque chose. Je me dis que c'est mort. "C'est non, alors?" "Mais non, ma chérie...sinon pourquoi  je parlerais si bas. C'est bon, tu as 113 midi chloriens (mon mari n'a jamais su dire Beta HCG, il appelle ça les midi chloriens)". Je n'y crois pas. Je me mets à pleurer au téléphone. "C'est bon, je peux lâcher moi aussi, je n'ai pensé qu'à ça, toute la journée".

 

16h10, je pense

Je suis enceinte!

Maintenant il faut juste que je le reste! Accroche-toi mon jeune Padawan.

 

 

 

 

 

 

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 21:52

 

Et de 4

 

Je n’ai pas eu le courage d’écrire ces dernières semaines. Je suis passée par un long tunnel noir, duquel je n'arrivais pas à sortir, comme dans un rêve dans lequel on essaie de courir, mais nous sentons nos jambes lourdes, paralysées. Je me suis rappelée de ma 1ere grossesse, de mon bébé perdu, de la fausse couche, de la bale de ping pong ensanglantée dont j’ai accouché dans les toilettes.

 

Après un mois de Minidril (pilule fortement dosée) mes kystes sont partis.

« Vous vouliez attendre mon retour, vous voyez je vous porte chance, vous avez 2 follicules », m'a dit ma gynéco. Je comprends que je peux entamer la 4e IAC. Elle me donne toujours de très faibles doses : 50Ui de Puregon, pendant 4 jours.

A l’écho de contrôle elle me signale que j’ai deux ovules. « Deux beaux ovules ».

« C’est la combien » (de IAC) ? me demande-elle.

« La 4e » je lui réponds.

« Il faut se dire que ça va fonctionner. Sinon on va tenter une FIV, mais franchement je ne crois pas que dans votre cas ce soit nécessaire. Allez, il faut y croire… ». Ma gynéco a toujours le sourire et j’ai l’impression qu’elle me calme. C’est une grande femme, brune, les yeux noirs, rassurants. Cette fois, elle ne me rassure pas du tout. Je flippe. Une FIV est beaucoup plus compliquée et plus contraignante qu’une IAC.

Je monologue, j’essaie de me rassurer toute seule : « De toute façon, je peux encore faire 2 IAC… ».

 

Ce mois-ci mon organisme ne souffre pas de la stimulation. D’habitude j’ai mal aux seins, aux reins et aux ovaires. Là…rien. Il s’est peut-être habitué aux hormones en plus. Je me rends compte que j’ai commencé les piqûres le jour de la mort de ma grand-mère. Ca fait 10 ans qu’elle est morte. Au point où j’en suis, j’ai besoin de retrouver des signes. Je me dis qu'elle me regarde et qu'elle m'aidera de là où elle est.

 

L’insémination s’est passée hier, 2 février.

La gynéco n’a pas pu m’inséminer tout d’un coup, elle a dû faire ça en deux fois. A priori ce n’est pas un problème, mais j’ai eu l’impression que ça ne s’est pas bien passé.

Habituellement j’ai mal quand elle passe avec la petite canule. Là, j’ai à peine senti. Elle m’a dit de me détendre. « Je ne peux pas faire mieux », je lui ai répondu.

Je ne peux pas être plus détendue que ce que je l’ai été…Bon sang, quelqu’un essaie de traverser de l’autre côté du col de l’utérus.

Une fois de plus je plains ma mauvaise étoile. Dire que normalement on ne sent rien. J’ai mon col qui saigne après chaque insémination !

 

Cet épisode m’a découragée. Je me dis que ma dernière IAC a foiré. Je ne sais pas pourquoi. Je suis rentrée à la maison et j’étais à la limite de l’angoisse. Si ça ne marche pas maintenant, avec de taux de LH parfaits, deux follicules et je ne sais pas combien de spermatozoïdes, ça ne marchera jamais. J’ai toujours rêvé de jumeaux. Une intuition ! Je me vois avec des jumeaux. Cette insémination en deux temps me fait douter. Je n’arrive plus à me voir enceinte dans deux semaines. Comme le temps passe lentement !

Je lis les statistiques et j’apprends que les IAC ont du succès et que c’est cumulatif…au bout de la 3e, les chances sont plus grandes.

Je revois toute cette course folle : les piqûres, les échos, Ovitrelle, l’insémination, encore une injection d’hormone chorionique, pour favoriser la nidation. Je ne l’avais pas eue, celle-ci, avant. Une minute je pense que ce sera la bonne, l’autre je tombe dans le désespoir. Mon mari ne veut plus en parler. Moi non plus. A quoi ça sert ? Je me sens déprimée. Et l’idée de passer dans un nouveau protocole, de FIV me terrorise.

Je ne sais plus si j’ai encore le courage, la force de lutter.

En attendant, je reçois des messages d’amies qui ont accouché. Ou qui sont enceintes.

Pour moi c’est les injections. J’en veux à tout le monde. J’en veux même aux filles que je lis sur les forums, qui parlent de grossesse miracle, alors que les médecins leur ont dit qu’elles ne pourraient jamais avoir d’enfant naturellement. Je crois de moins en moins aux miracles. Je comprends de mieux en mieux la fatalité des catastrophes.

 

Je suis fatiguée. Je cherche mon étoile.

 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 23:50

Lire est un luxe pour les jeunes maman. Comme pour moi être maman est un luxe, je lis.

Je ne ferai pas le résumé du bouquin, "Reines et favorites", de Benedetta Craveri, même s'il est très intéressant.

 

Je fais simplement le lien avec ce que m'a dit ma gynéco : avant, les femmes attendaient pour avoir un enfant et ce n'était pas un fait exceptionnel si on tombait enceinte au bout de 3 ans seulement.

Je sais, j'essaie de me consoler, mais la fertilité était très aléatoire pour les reines et les favorites, qui portaient les enfants des rois. Petite parenthèse, qui n'a pas de lien direct, mais DSK est un enfant innocent comparé aux rois de France! Catherine de Médicis, épouse du roi Henri 2, a eu son premier enfant au bout de 10 ans. Elle en a eu 10 après. Quelques hypothèses non historiques :

  • Catherine de Médicis a été vierge pendant 10 ans. Peu probable, Henri 2 sautait sur tout ce qui bougeait
  • Elle a mis 10 ans pour comprendre comment calculer exactement sa période d'ovulation. Bof!
  • Elle a été ensorcelée par une des favorites, pour qu'elle ne puisse pas avoir d'enfant. Probable, mais fort irréaliste
  • Elle n'a pas pu trouver un bon centre PMA à côté de Paris! Très possible
  • Mais les remèdes de ses fameux magiciens, sorciers ou médecins ont fini par porter leurs fruits
  • Pour des raisons qui dépassent toute compréhension la nature a décidé de la laisser porter un enfant au bout de 10 ans d'attente!

Même si le dernier argument me semble le plus censé (et oui, j'en profite, je suis en 2012 et je suis en protocole PMA), l'avant dernier peut être envisageable.

 

J'ai aussi lu que Mme de Pompadour faisait fausse couche sur fausse couche. Elle a fini quand même par avoir quelques enfants du roi.

 

Quelques exemples de la vie réelle, aussi : ma grand-mère a eu 5 enfants, au bout de 5 ans d'attente. Je n'ai pas eu l'occasion de demander à mon grand-père s'ils faisaient souvent l'amour. A l'époque ça ne m'intéressait pas plus que ça et il est mort avant qu'on arrive au stade de confidences d'alcôve.

La tante de ma mère a eu 3 enfants après 5 ans d'attente.

Ma belle mère a eu un enfant après un an d'attente. Sa petite a vécu 2 jours. Elle est retombée enceinte, a eu son fils et pendant presque 10 ans n'est plus jamais tombée enceinte.

 

Quand je vois mes amies et amis, je ne comprends pas comment ils peuvent tous avoir des enfants au bout de 3 mois. Les temps ont énormément changé, mais si je lis bien les nouvelles, le taux de fertilité a descendu, il n'a pas augmenté!

Ou alors je suis la descendante directe de Catherine de Médicis et on me l'a bien caché!

Quoiqu'il en soit, si quelqu'un peut me donner le numéro de téléphone des médecins de cette honnête Catherine, je lui en serai reconnaissante.

Au bon entendeur!

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:19

Hier j'ai entendu un mon mari féliciter un ami au téléphone. J'ai compris tout de suite que sa femme était enceinte. J'adore sa femme. Elle est intelligente et drôle. Elle a aussi 38 ans ou par là. Et une santé plutôt fragile. A priori ça n'empêche pas de tomber enceinte.

 

Comme d'habitude, je ne peux pas recevoir cette nouvelle en me réjouissant. Non seulement parce que j'ai perdu mon bébé en septembre et parce que ce mois-ci aussi j'ai fait, je ne sais pas pourquoi des kystes ovariens. Et oui, j'ai fait des kystes sous pilule. Leeloo.

Quand ma gynéco m'a dit que j'ovulais trop vite, elle m'a donnée Leeloo. J'ai quand même fait un kyste. Je dois être la seule femme qui fait des kystes ovariens en prenant la pilule. Du coup, pas d'inséminations ce mois-ci. La pilule. Je n'ai jamais autant pris la pilule que depuis que j'essaie de tomber enceinte. 4 mois de kystes égal, pour les gynécos, 4 mois de pilule. Je suis repartie pour un tour. 

 

Et moi qui pensais que 2012 serait une meilleure année!

 

La gynéco qui remplace ma gynéco pour la période des congés m'a dit que ce n'était pas grave et que les traitements peuvent changer les hormones. Une autre gynéco que j'ai dû voir m'a dit que c'est la grossesse aussi qui change le corps.

Mettez vous d'accord, merde!

 

Je ne sais pas pourquoi je fais des kystes. Personne ne sait m'expliquer. Je dois attendre, une fois de plus. En attendant, 4 de mes amis m'annoncent une 2e grossesse. Et oui, il y en a pour lesquels ça marche. Ils sont à la 2e grossesse. Je suis à la 1ere fausse couche, il y a déjà 4 mois. Avec un échec d'insémination entre les 2. Soit 2 ans et demi d'attente.

J'ai l'impression que mon organisme s'épuise. Que mes ovaires n'en peuvent plus. Ils fabriquent des kystes, histoire de me dire qu'il a besoin de se reposer.

Plus cette attente se prolonge, plus j'ai la sensation de vivre un cauchemar, duquel j'ai hâte de me réveiller.

 

En soignant les kystes, avec la pilule, je me dois de féliciter mes amies.

 

Nous partons en mars. Loin. Pour oublier.

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